Dans le podcast Success Story, Olivier Gaudin, cofondateur et président de Sonar, revient sur une aventure hors du commun : celle d’une start-up née à Genève devenue, en moins de quinze ans, une référence mondiale de la qualité logicielle, adoptée par des millions de développeurs et par les plus grands groupes internationaux.
Qui aurait parié qu’une start-up genevoise de la tech deviendrait un acteur de renommée mondiale ?
En 2008, Olivier Gaudin, avec deux cofondateurs, s’attaque à un défi colossal: permettre aux codeurs informatiques d'écrire des logiciels plus efficaces et plus propres. « On s’était donné un an sans salaire, avec une date limite claire. Ça nous a permis d’avancer sans pression inutile, mais avec une vraie discipline », raconte le cofondateur et président de Sonar.
Quelques années plus tard, Sonar est devenue un standard mondial, utilisé par des géants comme Google, Microsoft, la NASA, Nike… et plus de 8 millions de développeurs. L’entreprise est entrée dans le club très fermé des licornes en 2022, depuis Genève, sans renier son ADN.
« Un jour à Paris, j’ai regardé autour de moi et toutes les enseignes étaient des clients Sonar. Ça m’a frappé : j’ai compris l’ampleur de ce qu’on avait construit… et j’étais fier. » Malgré ce statu, Olivier Gaudin insiste, la philosophie de Sonar n’a pas changé. « Devenir une licorne n’a rien changé à notre quotidien. Chaque jour, on reste concentrés sur le produit et sur ce qu’on fait de mieux. »
Grandir en Europe, scaler aux Etats-Unis
Olivier Gaudin partage également les spécificités d’une croissance internationale menée depuis la Suisse. La conquête du marché américain a nécessité de nouvelles compétences et une adaptation culturelle.
«A Genève, beaucoup de petites sociétés tech ont fait de très jolis projets, mais elles restent complètement sous le radar. C’est comme si l’écosystème ne croyait pas vraiment qu’on puisse réussir»
Il évoque aussi les défis propres à l’écosystème genevois : fiscalité, recrutement, mentalités. Selon lui, Genève reste marquée par une culture du risque limitée : quitter une grande entreprise ou une banque pour rejoindre une start-up technologique y est encore perçu comme audacieux, alors qu’aux États-Unis, ce serait l’inverse.
La fiscalité, ajoute-t-il, demeure un frein majeur à l’attractivité de la région : « Pour passer de start-up à scale-up, il faut embaucher des dirigeants capables de générer 50–60 % de croissance par an, et pour cela, il faut être attractif. »
De CEO à Président
Après plus d’une décennie à la tête de Sonar, Olivier Gaudin a choisi de passer du rôle de CEO à celui de Président, une évolution qu’il décrit comme naturelle mais exigeante. Un passage de relais qui illustre la résilience et la maturité acquises au fil des années.
Dans ce nouvel épisode de Success Story, Olivier Gaudin partage:
- Les étapes clés de cette ascension fulgurante
- Les coulisses de la médiatisation d'une licorne suisse
- Les différences entre grandir en Europe et scaler aux Etats-Unis
- Les défis pour attirer les talents à Genève
- La résilience nécessaire pour passer de CEO à Président
Les chiffres clés
Date de création : 2008
Nombre d’employés dans le monde : 750
Nombre d’employés à Genève : 300
Siège social : Vernier
