Elle a grandi dans l’entreprise avant d’en prendre les rênes en 2015. Isabelle Harsch évoque la transmission, les défis de Genève et la fierté d’un savoir-faire familial.
À 24 ans, Isabelle Harsch fait le grand saut: rejoindre l’entreprise familiale, Henri Harsch HH, spécialisée dans le déménagement international, l'archivage et le transport d'œuvres d'art, et fondée par son grand-père en 1957. Après un master en droit et un séjour à Berlin, elle décide d’apprendre le métier sur le terrain. « Je ne savais pas encore comment gérer un client ni organiser un déménagement. Il fallait que je comprenne l’entreprise de l’intérieur », raconte-t-elle dans le podcast Genève Attractive.
Pendant plusieurs années, elle passe par tous les départements, avant de reprendre la direction en 2015, à 28 ans. Son credo : évoluer sans tout bouleverser. « Je n’aime pas révolutionner, j’aime faire évoluer », dit-elle. Une philosophie héritée de son père, qui lui a appris à respecter le rythme de l’entreprise et de ceux qui la composent.
Dans l’épisode, elle aborde aussi les défis auxquels font face les entreprises à Genève : manque d’espace, complexité administrative et initiatives fiscales qui menacent la compétitivité locale. « On se défend sans cesse contre des projets qui péjorent nos conditions-cadres, au lieu d’agir pour les améliorer », regrette-t-elle.
Malgré tout, Isabelle Harsch garde une confiance profonde dans Genève. « C’est un petit canton, mais avec un impact mondial. On peut traverser la ville à vélo en quinze minutes, et avoir un rayonnement international. Rien n’est jamais acquis, il faut continuer à se battre pour le futur. »
